Les semaines se sont écoulées et nous ne sommes toujours pas revenus sur le rassemblement d’Aix les bains. Il faut rattraper ça tout de suite.

Direction la Savoie pour retrouver Gilles Lietti, grand ordonnateur du week-end du 29 Juin 2013.
L’espace d’un week-end Gilles fût notre ministre de la fête. Un titre qui fait monter une certaine pression, voir une pression certaine !
Entouré de Katia, Virginie (espelette) et Philippe, ce petit groupe sent bon le maltage.
Le team des TF 73 travaille dur. Ils peaufinent l’organisation et reste disponible sur les réseaux sociaux, un détail qui fait la différence face à d’autres rassemblements.

Les mois passent et ça houblonne dur dans leurs têtes. A quelques jours de la rencontre tout semble prêt pour occuper la trentaine d’équipage. Le point noir, la météo, rien de bon de ce côté.
Dans l’organisation on est tendu, la parade aura-t-elle lieu sur l’hippodrome d’Aix les bains ? Une situation qui condamnerait par la même occasion la balade du dimanche.

Quoiqu’il en soit, il faut maintenir. Les désistements sont anecdotiques, il y a suffisamment de trike pour faire le show sur l’hippodrome aixois, et tous les équipages présents sont motivés.
Peut-importe la pluie, le vent, la grêle (non là, il ne faut ne pas abuser) ainsi que les kilomètres avalés emmitouflé dans un sac, proche de la capote king size.
La météo n’aura pas le dernier mot !

Samedi 29 Juin,

Un réveil à l’aube pour la plupart. Départ pour une découverte d’Aix les bains avant de nous rendre sur l’hippodrome.
Une virée écourtée, devinez la raison. La pluie ! Damnation, le seul nuage présent sur la carte est au-dessus de nous !
Les fesses vissées sur le Can Am de Patrick nous tentons de réaliser quelques images mais le cœur n’y est pas.
Blasé par les conditions météorologiques, il faudra attendre le repas pour sentir revenir les sensations, l’envie, la recherche du détail. Comme un certain personnage de manga japonais, il lui fallait un bon repas pour lui redonner toute sa vigueur.

Déjeuné prit sous l’immense tonnelle du restaurant de l’hippodrome. L’ambiance est là, le déjeuner est rythmé par le duo Djamila et Nadia. Ame sensible s’abstenir ! Il faut faire preuve de répartit si vous vous frottez à ces drôles de dames car elles ne vous rateront pas.
Nous sommes sûr que le Jamel Comedy Club emplois ces deux femmes pour former les jeunes humoristes.

On y est ! Les cafés ont été savourés, les trikes soigneusement nettoyés, prêt pour la parade sur l’unique hippodrome de Savoie.
Un moment attendu par beaucoup, tant spectateur que propriétaire de trikes. Quelques curieux viendront faire les passagers clandestins sur ces drôles d’engins. Entre curiosité, fascination et incompréhension.
Quelques soient les questions qu’ils ont pu se poser, une chose est sûre, après la virée tous les passagers néophytes sont conquis, venant même partager un café sous la tente des « Trikers de France« .

La journée se termine autour d’un verre au restaurant de l’hippodrome, où nous profitons du repas offert par l’organisation à tous les participants.
Un très bon moment de relâche partagé entre trikers. Ces instants suspendus permettent de mieux s’apprécier, de se retrouver et de mettre des visages sur les pseudos de chacun.

La soirée avance, il est temps de rentrer, la journée du lendemain promet d’être magnifique. La région regorge de trésor que nous sommes pressés de découvrir.

Dimanche 30 Juin,

Le buzzer tout juste arrêté, les yeux s’ouvrent difficilement. La première pensée est pour Patrick Collignon. A t-il trouvé une pizzeria ? Une faim sans limite. Il faut de l’énergie pour conduire le Boom-Trikes Hayabusa. Plaçons cette pensée sur le compte des matins difficiles.

Une douche, un café accompagné d’un pain beurré (par forcément dans cet ordre), pour tenter une reconnexion synaptique. Le matin, je ne suis pas câblé correctement.

Il ne faut pas trainer, le petit déjeuner est embouteillé, on avale rapidement de quoi fonctionner. La bouche pleine de viennoiseries et on se jette sur nos machines.
La banane taille Gros Michel est sur tous les visages, du chauffeur aux passagers. Le soleil brille, les moteurs ronronnent et le parcours proposé par l’organisation est un régal.

Notre première étape nous amène chez Jean Pierre Benoit, alias « Pépé ». Les motards se doivent de faire un saut chez cet homme. 761 machines de tout âge restaurées ou dans leur jus. Un passionné de la première heure qui garde précieusement ses pièces de musée.

Notre Pépé mascotte d’un jour, aura su se montrer très disponible en partageant avec nous une partie de ses secrets, nous ouvrant les portes de sa collection pendant le jour du seigneur. Pas de repos pour les braves et les passionnés ! Découvrez son blog : collectionjp.canalblog.com

Nous quittons Apremont sur notre Mustang Family prêté par Lorraine Trikes, direction la Cave Plantin tenue par Samuel et Fabien Girard-Madoux. La route est sinueuse, la lumière et les paysages nous plongeraient presque dans la tête d’un Marcel Pagnol pensant à sa Provence. Les reflets dorés du soleil se marient à merveille avec les chromes des engins. Nous nous laissons bercer par le rythme de la balade. Nos motards voltigeurs font du bon boulot, ils assurent notre sécurité et nous permette de nous concentrer uniquement sur le convoi, sans nous soucier de la route à suivre.
Michel, Philippe, Eric et nos deux Laurent ont été de très bon berger. Les moutons sont arrivés à destination.
Nous pouvons l’avouer maintenant. Nous étions tous très content d’être des moutons. La Cave Plantin nous a accueilli chaleureusement et nous permit de déguster quelques produits régionaux. Le reste de cette affaire restera confidentielle. Il fallait être parmi nous, mais nous vous assurons que les produits étaient de qualité.

Dionysos et Bacchus ont réconcilié les générations ! Il a fallut museler ces deux boute-en-train avant qu’ils ne poussent tout le monde à l’excès.

« A cheval ! » crie notre aboyeur. Attendu au Mont du Chat, il nous faut parcourir les 14km d’épingles entre arbres et rochers. Un vrai plaisir d’enchainer 1260m de dénivelé tout en jouant avec les rapports, les lacets, les trajectoires… stop ! On se détend, nous ne sommes pas sur piste aujourd’hui. Je lève les gaz, on se pose et on admire.

Installés, admiratifs, et jaloux du cadre de vie des aixois (étant parisiens, l’affaire me concerne), nous empruntons un bout de gazon pour contempler leurs villes du haut de notre Olympe.
Des dieux. Nous sommes des dieux aujourd’hui. Cette complicité et notre ascension en groupe nous mène à surplomber la piste d’aviation de Chambéry Savoie jusqu’à la ville d’Aix les bains, toutes deux au bord du lac du Bourget.

Place au repas. Nos amis des « trikers fous » doivent manger rapidement, la route est longue pour nos nordistes. Ils ne rateront pas Jean-Loup entonner l’hymne des « trikers de France » dans un restaurant réservé exclusivement pour nos trikers. Les serveuses n’ont pas chômées et en cuisine la brigade était au carré pour servir tout le monde rapidement.

Il est l’heure pour nous de reprendre la route. Il nous restera de ce rassemblement d’Aix les bains, des paysages magnifiques, une très bonne ambiance et une équipe dévouée à la réussite de cette rencontre.
Un mois s’est écoulé. Aucune plainte, pas de mauvais retour, autant vous dire que le groupe de Gilles Lietti vient de rentrer par la grande porte des organisateurs de concentrations.